"Ghâts", ce sont les escaliers qui descendent dans la rivière. Les pélerins s'y baignent et font leurs pujas avec les brahmanes, à l'affut puisque c'est de ça qu'ils vivent. Mais les ghâts, ce sont aussi les touristes (indiens, asiatiques, européens, etc), les petits commerçants, les mendiants, les vrais et faux sadhous, les dévots, les flâneurs, tout un mélange de sacré et de quotidien, bien illustré par les endroits consacrés aux crémations (qu'on ne peut pas photographier, par décence : imaginez une meute de touristes à l'enterrement de l'un de vos proches) : on peut y voir quelqu'un faire sécher son linge au-dessus d'un bûcher, tandis que nous buvons un thé en papotant à quelques mètres de là. C'est aussi la décrépitude de batiments qui ont dû être sublimes, la construction d'un nouveau pont et les travaux d'aménagement des berges.